Le système de santé tel qu’on le connaît est le résultat de nombreuses décennies de recherches et de mesures favorables à la population. Mais à quel degré de protection pouvaient prétendre les Français il y a 200 ans ? Voici un panorama historique des solutions de santé de la fin du XVIIIe siècle à nos jours.
Mutuelle et sécurité sociale
Le concept de mutuelle n’est pas si récent. En effet, la mutuelle voit ses origines dans les sociétés de secours mutuel. La date de leur création en France est encore sujette à débats, mais il est raisonnable de dater leur fondation au début du Premier Empire.
Au milieu du XVIIIe siècle, les sociétés de secours mutuel étaient principalement faites pour indemniser les cotisants à la retraite ou au chômage. La loi du 1er avril 1898 sur les sociétés de secours mutuel augmente leur champ d’action en leur permettant d’accéder à tous les champs de la protection sociale.
Mais c’est à la naissance de la Sécurité Sociale en 1945 que les mutuelles prennent les orientations qu’on leur connaît aujourd’hui. Dans cette lignée, des solutions comme l’Assurance des particuliers et professionnels perpétuent cette tradition de solidarité et d’entraide, avec des solutions d’assurance sur mesure.
Pour ce qui est de la Sécurité Sociale, sa création remonte à 1945. Mais certains de ses fondements étaient déjà inscrits dans la loi. Par exemple, en vertu de la Loi sur les accidents de travail du 9 avril 1898, les accidents de travail sont reconnus et indemnisés de façon forfaitaire. La loi sur l’assistance médicale du 15 juillet 1893 a quant à elle établi la création d’une assistance médicale pour tout citoyen malade et privé de ressources.
Vaccination et traitement des épidémies
L’origine de la vaccination remonte à 1796 grâce aux travaux d’Edward Jenner qui ont mené à la découverte du vaccin contre la variole. À l’époque, au lieu d’inoculer un virus atténué ou inactivé, Jenner transmettait la vaccine, une maladie mortelle chez les bovins mais bénigne chez l’Homme, très similaire à la variole.
Par la suite, en découvrant que la vaccine était ni plus ni moins qu’une forme atténuée de la variole, Louis Pasteur a élargi la définition de la vaccination. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, celle-ci consiste à injecter une version atténuée d’une maladie grâce à des microbes affaiblis.
Par la suite, la vaccination a connu de multiples innovations, notamment dans les années 1950-1960 avec la vaccination combinée. Les vaccins rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) ont notamment pu voir le jour.
Enfin, le génie génétique a permis de produire de nouveaux vaccins grâce à l’introduction de cellules génétiquement modifiées. Notamment, il a contribué à démocratiser le vaccin contre l’hépatite B dès le début des années 1980. Enfin, la découverte de l’ARN messager en 1961 par l’équipe de l’Institut Pasteur à Paris a récemment favorisé la création rapide de nouveaux vaccins.
Le progrès en santé publique
Même si dans le passé, la santé publique n’en était qu’à ses balbutiements, il ne faut pas oublier l’apport des premières solutions de santé. Elles ont ouvert la porte à des mesures et inventions qui ont pu se démocratiser et servir à l’intégralité de la population. Mais quelles nouvelles innovations révolutionneront l’accès au soin dans le futur ?